5 janv. 2016

L'interview bonbecs : Antoine Guilloppé

La bibliothèque, c'est comme une boîte de bonbons, on ne sait pas toujours quoi choisir !
Dans notre boîte à bonbecs, nous vous présentons, entre autres choses, nos coups de cœur en matière de littérature jeunesse.

Nouveau rendez-vous, l'interview bonbecs invite un auteur ou un illustrateur à piocher dans sa boîte à bonbecs.

Dans le prolongement de notre mise en valeur des livres d'Antoine Guilloppé, c'est à lui que nous avons demandé de répondre à nos questions.




(crédit photo BM Chambéry) 


- Quel est votre plus vieux souvenir de bonbec ?

Sans hésiter une bande dessinée, je n'avais pas d'albums jeunesse chez moi. Mon père lisait de la BD.
Je pense à un Spirou et Fantasio période Franquin : "La mauvaise tête" par exemple.
Tout me plaisait dans ces histoires, le dessin, les intrigues, l'humour.
Aujourd'hui encore, je les relis avec plaisir.





- Quel bonbec vous a donné envie de faire ce métier ?

Un album de Gotlib, "Trucs-en-vrac tome 1".
Avant cet album, je n'avais absolument pas conscience que tous les livres que je lisais étaient "faits" par des êtres humains !
La couverture m'intriguait, je ne comprenais pas pourquoi, sur la couverture de ce livre plein de dessins, il y avait ce vieux monsieur (qui avait sûrement mon âge d'aujourd'hui, donc pas vieux du tout !).
J'ai demandé à mon père qui c'était ce vieux monsieur et il m'a simplement expliqué que c'était le créateur, l'auteur, le dessinateur du livre.
J'ai alors compris que cétait un métier et qu'il y avait des gens qui passaient leur temps à dessiner des trucs marrants, que c'était leur métier. Une révélation !
A 10 ans je n'avais plus qu'une idée en tête : être dessinateur.





- Quel est votre dernier bonbec ?


Question difficile ! 
Je choisis une parution des éditions Casterman que je trouve très réussie et enthousiasmante.
Un Portfolio de 20 reproductions du travail de David Sala. C'est beau, élégant, respectueux du travail d'illustrateur.
David travaille à l'huile et ses illustrations sont de vraies œuvres d'art !

Cette publication rend un bel hommage à ses dessins.




- Quel bonbec avez-vous le plus partagé ou offert ?

"De la petite taupe qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête" est probablement l'album que j'ai le plus offert.
Il est malin, drôle, inventif, bien écrit et magnifiquement illustré par Wolf Erlbruch. C'est un classique qui, il me semble, doit être connu y compris par les adultes qui n'ont pas d'enfants. J'ai eu d'étranges regards lorsque je l'ai offert. Mais j'assume, c'est un petit bijou !




- Quel est votre bonbec préféré dans votre production ?

Difficile de faire un choix mais je choisis "Loup noir" parce que cet album a tout changé pour moi.
Pour la première fois, l'histoire et le dessin étaient conformes à ce que je désirais montrer.
Cela a été très long pour trouver un éditeur mais je me suis accroché pour défendre ce graphisme en noir et blanc et j'ai eu raison !
Ce livre m'apporte encore aujourd'hui de grands moments de rencontres avec les lecteurs.
Ce n'est pas tous les jours qu'on a la chance d'avoir un "classique" dans sa bibliographie.




- En parlant de bonbec, quel est votre bonbon favori ?

Je me suis calmé sur les bonbons mais lorsque je croise une fraise Tagada son espérance de vie est limitée.


(crédit photo BM Chambéry) 


- Des bonbons, il y en a de toutes sortes : caramels, sucre d'orge, bonbons au miel... et bien sûr, les bêtises !
Racontez-nous l'une de vos bêtises d'enfant.

Je me rends compte avec cette demande que je n'ai jamais été un enfant à bêtises. 
J'ai toujours été très calme, discret, timide.
Dans mon monde quoi !
J'ai bien volé des bonbecs dans les boulangeries, fait péter des pétards dans des bouses de vache, fait des canulars téléphoniques ou fumé des cigarettes en cachette, mais pas de quoi écrire une encyclopédie de la bêtise.



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Retrouvez l'article que nous avions consacré à Antoine Guilloppé le mois dernier.

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