5 avr. 2016

L'interview bonbecs : Stéphane Servant

La bibliothèque, c'est comme une boîte de bonbons, on ne sait pas toujours quoi choisir !
Dans notre boîte à bonbecs, nous vous présentons, entre autres choses, nos coups de cœur en matière de littérature jeunesse.
Nouveau rendez-vous, l'interview bonbecs invite un auteur ou un illustrateur à piocher dans sa boîte à bonbecs.

Ce mois-ci, c'est Stéphane Servant qui répond joliment à nos questions.

(crédit photo BM Chambéry)


- Quel est votre plus vieux souvenir de bonbec ?

Un recueil de contes de Grimm et de Perrault qu'une de mes grands-mères me lisait à l'heure de la sieste. Il était si usé qu'il tenait par quelques bouts de scotch de chantier. J’étais émerveillé, autant par les histoires que par les illustrations. Cela a été ma première incursion dans l'univers du conte et du livre. 





- Quel bonbec vous a donné envie de faire ce métier ?

Le Voyage d'Oregon de Rascal et Joos chez Pastel. Je l'ai découvert alors que je travaillais en milieu scolaire autour du conte avec des enfants. J'ai alors réalisé que l'album, avec son jeu texte/images, était un format sans limites pour parler sensiblement du monde, dans toute sa complexité, y compris à de très jeunes enfants.





- Quel est votre dernier bonbec ?

Khodja, de Thomas Scotto et Régis Lejonc, chez Thierry Magnier. Un petit bijou de sensibilité qui laisse toute sa place au lecteur.





- Quel bonbec avez-vous le plus partagé ou offert ?

Les albums de Beatrice Alemagna, dont j'apprécie beaucoup l'originalité et la poésie. Et dernièrement Les Plus belles berceuses jazz chez Didier Jeunesse, un album illustré par Ilya Green, pour la belle sélection musicale et les illustrations très douces.









- Quel est votre bonbec préféré dans votre production ?

L'album Ti Poucet, illustré par Ilya Green, paru chez Rue du Monde en 2009. Tout d'abord parce qu'on y trouve des motifs qui me sont chers : la marginalité, les liens familiaux, la résilience, les figures du conte traditionnel.
Et puis, cet album, c'est aussi la rencontre avec Ilya Green, qui s'est totalement emparée de mon univers et qui par ses images lui a donné une puissance symbolique incroyable, démultipliant ainsi les niveaux de lecture.






- En parlant de bonbec, quel est votre bonbon favori ?

Ah, ça fait bien longtemps que j'ai arrêté les bonbecs, je préfère, et de loin, les radis et le saucisson !
(crédit photo BM Chambéry)




- Des bonbons, il y en a de toutes sortes : caramels, sucre d'orge, bonbons au miel... et bien sûr, les bêtises !
Racontez-nous l'une de vos bêtises d'enfant.


Enfant, j'étais un petit diable, un tout petit diable, mais un diable quand même. Mon argent de poche passait soit dans les livres, soit dans les farces et attrapes... Chez moi, il y avait souvent des mouches dans la soupe, des araignées dans les verres, des pétards dans les crottes de chien...


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Qu'ils fassent un pied de nez aux préjugés ou à la mort, qu'ils nous fassent rire, sourire ou réfléchir, on aime les albums de Stéphane Servant. 

Morceaux choisis à piocher dans la Boite à bonbecs :

Cinq minutes et des sablés / Stéphane Servant ; dessin Irène Bonacina. Didier, 2015.

Boucle d’ours / Stéphane Servant ; ill. de Laetitia Le Saux – Didier jeunesse, 2013. 

Le masque / texte de Stéphane Servant, illustrations de Ilya Green.- Didier jeunesse, 2011.

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